L’aboutissement de son œuvre photographique l’annonçait déjà; Iseult Labote n’avait qu’un pas à franchir pour passer à la tridimensionnalité et à l’utilisation directe des matériaux de construction. Toujours dans la même lignée d’exaltation de la beauté intrinsèque de ces matières, l’artiste a créé quatre séries de ready-made. Des bandes bleues périphériques enroulées et placées dans des boîtes sont regroupées sous le titre «Variations en bleu». Une deuxième série, «Tamiseurs», a été crée à partir de grilles-tamis sur lesquelles elle inscrit des chiffres. Avec «Empreintes», Iseult Labote rend hommage à la fois à Niele Toroni et à l’art conceptuel : sur des plaques grillagées, elle forme les initiales des grands musées d’art du monde avec vis et boulons aux formes diverses. Enfin, un empilement des plaques de polystirène extrudé de couleurs et d’épaisseurs différentes crée des bas-reliefs qu’elle intitule «Strates».
Texte de Nicole Kunz, historienne d'art, 2008